" Au commencement
Dieu 39 31 70
créa le ciel et la terre. "
Le Symbole de saint Athanase qui professe la Trinité, repose sur la Vision et la Parole de Jésus qui apparaît tout à la fin de l'évangile selon saint Matthieu. Dans cette ultime Vision, Jésus s'adresse à ceux qui l'ont suivi jusqu'au bout et qui sont capables d'entendre Sa voix dans Sa résurrection, c'est-à-dire au-delà de la vie apparente, au-delà de la compréhension ordinaire. Lorsque Jésus redevient (en soi) une Réalité vivante, une impulsion nouvelle est donnée et elle est le " commencement " de la vie (spirituelle).
" 16 Quant aux onze disciples, ils allèrent en Galilée, sur la montagne que leur avait désignée Jésus, 17 et l'ayant vu, ils se prosternèrent, mais quelques-uns doutèrent ! 18 Et, s'avançant, Jésus leur parla en ces termes : " Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. 19 Allez ! De toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, 20 leur enseignant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici que moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. " (Matthieu 28:16)

Le premier Evangile s'achève avec la grande Ordonnance qui (r)établit la Présence de Dieu dans Sa Création, et c'est " la fin du monde ", l'Apocalypse, la " Révélation Jésus Christ " (Apocalypse 1:1)

Nous noterons que les versets 19 et 20 (= 39) qui forment en une seule phrase la Grande ordonnance de l'Univers, est composée de 31 mots !

" 19 Allez ! De toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, 20 leur enseignant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici que moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. " (Matthieu 28:19)

" Allez ! " et telle est l'Impulsion donnée.

" Allez ! " et telle est la forme que prend (en soi) le Verbe, le Verbe fondamental, le Verbe essentiel, lorsqu'Il S'incarne.

" Allez !" et " faites " et telle est la Loi de l'accomplissement parfait.

" Allez ! " et voici la Révélation de "la Parole" fondamentale.

En page 19 de la Bible, nous pouvons lire en grands caractères :

La Parole révèle la Loi de l'accomplissement parfait.

Au travers de nombreuses représentations et du début à la fin, la Parole ne révèle que Cela.

Le verset 19 met en avant l'Unité de la Loi : " Allez ! " Et à la fin, il n'y aura plus que la Révélation (3) d'un seul (1) être, d'une seule Personne qui est Dieu (70). " Allez ! " et l'Unité divine qui est aussi l'état premier sera restaurée.

" Allez ! " Et voici qu'Il Se révèlera au travers de " onze disciples ", avec eux et au milieu d'eux car " Tout pouvoir " qui est aussi le Pouvoir de Se révéler en totalité " dans le ciel et sur la terre ", le Pouvoir de manifester Son Unité en tout et partout, en tout lieu comme en tout être Lui aura été enfin reconnu.

D'une façon générale, il faut beaucoup de temps avant que ce " pouvoir " ne Lui soit reconnu, " donné ". Il faut du temps avant que les " Onze " (1+1) n'apparaissent, avant que l'Unité (1) ne Se révèle comme Ce qui est uni et qui ne forme qu'un. Il faut du temps avant que l'Unité divine ne Se manifeste, ne Se révèle (à travers soi). D'une façon générale, un long cheminement dans la Considération est généralement nécessaire. Au travers des évangiles c'est-à-dire des écritures éventées, exposées, dévoilées, nous sommes amenés à considérer " la Parole ", à y réfléchir, à essayer de la comprendre intérieurement. Ce faisant, nous entendons et nous connaissons Celui qui parle, Celui qui dit (= Dieu).

" Dieu dit : « Que la lumière soit », et la lumière fut. " (Genèse 1:3)

" Allez ! " Et ce qui n'était encore qu'un ordre non précisé, cette impulsion va devenir une ordonnance parfaite. La formule de 11 mots " au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit ", se rapporte " aux onze disciples ", " aux Onze eux-mêmes ". (Matthieu 28: 16 et Marc 16:14), à l'Unité divine qu'elle révèle. Elle est la " Révélation de Jésus-Christ ". Elle est la Révélation du " Verbe " divin et grammatical, du " Mot qui affirme [en soi] l'existence d'une personne ou d'une chose, ce qu'elle fait ou ce qu'elle éprouve ". (dict. Littré W)

" Allez ! " et Son Existence, Sa Véritable Existence S'affirmera assurément : " Et voici que moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. " (Matthieu 28 :20)

En soi, le Verbe prend tout d'abord la forme d'une Impulsion comme celle qui fut donnée à celui qui deviendra Abraham.

" Yahvé dit à Abram : « Va-t'en de ton pays, de ta parenté et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai. » " (Genèse 12:1)
Cette Impulsion qui nous pousse à quitter ce que l'on connaît pour progresser dans l'Inconnu qui est Dieu et que nous avons peut-être déjà reçu, révèle le Verbe essentiel qui est aussi le commencement de toute vie spirituelle digne de ce nom car si l'on en reste à ce que l'on sait, il découle du plus simple bon sens qu'aucune progression n'est possible. Or toute la Bible est une marche en avant. Et au premier sens, le verbe " aller " signifie "Se mouvoir (dans une direction)" (dict.). Verbe introduit en 1311 (dict.). Le premier sens du verbe "aller" est important car on ne peut rien réaliser, rien voir de Ce qui est sans "se mouvoir", sans que "la pensée" qui préside à la révélation des " choses ", ne réalise en trois étapes le pur mouvement du " Verbe ".

" Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. " (Jean 1:1)

" Au commencement ", voici 73 caractères espaces compris : Dieu (7) Révélé (3) par le mouvement de " la Pensée ".

Comprenons simplement : " Au commencement ", il y a Ce-qui-est, " et " Ce-qui-est ne formait qu'un avec Dieu, qu'une seule et même chose " et " Ce-qui-est était Dieu (révélé dans Sa Création et avec Sa Création). Il faut incontestablement du temps pour l'accepter, il y en faut sans doute plus encore pour le voir dans les nombreuses représentations qui suivront.

La Formule de 11 mots " au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit " se rapporte " aux onze disciples ", " aux Onze eux-mêmes ". (Matthieu 28: 16 et Marc 16:14) et Elle est la Révélation du Verbe essentiel :" Allez ! " qui affirme en une représentation parfaite l'existence de " Jésus Christ ".

" Jésus Christ " 11 lettres, de 5 et 6 lettres, " Allez ! " (= 56)

Allez ! 56_ 54_ _110
les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit 567 543 1110

" Allez ! Et voici que moi, je suis avec vous tous ", que " je " ne forme plus qu'un " avec vous " (111).

En simplifiant : Faites " au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit " et voici l'Union parfaite, l'Union qui intégré tout.

La Formule " au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit " représente l'Union divine.

l'Unité de Dieu

est représentée par cette Formule souveraine

" au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit ",

l'Unité de Dieu

et et

Tel est ce " roi qui vient de naître " (Matthieu 2:2) et dont l'Existence S'affirmera au centre des Trois sur " la croix ". " Le Fils " est le Personnage central : "et du fils et" (= 121 / 111 / 232) car Il " l'Un " (au centre duquel est 23), car Il est "l 'Un " (= 47 / 23 / 70) qui est et qui Se révèle avec tout et au centre de Tout, " l'Un " qui Se révèle avec Ses propres Constituants.

La Formule trinitaire de 11 mots " au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit " est la Révélation de l'Union divine, la Révélation de Jésus-Christ, la Révélation d'un seul Verbe et même d'une seule Personne qui a été mise en avant.

" Jésus + Christ " 11 lettres, de 5 et 6 lettres, " Allez ! " (= 56)

et & et 50 40 90
onze 60 30 90

" au nom du Père, du Fils du Saint Esprit " (en finalité = 756 !)

" au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit " (en finalité et en totalité = 856 !)

Et l'Unité est telle que la Révélation du " Fils " est finalement Celle du " Père " (= 44 / 12 / 56), Celle d'un Esprit Saint qui aime " le Fils " car il est un fait que l'homme Se connaît véritablement en connaissant Dieu. Et à la fin, il n'y a plus que la révélation d'un seul être (qui Se révèle) avec toute la Création. Ici tout est Conscience. Ici, tout est Connaissance. Ici tout est Intelligence. Ici l'intelligence qui est la nôtre par défaut, est totalement dépassée. A la fin, il n'y a plus rien d'autre en soi que la Révélation du Verbe, plus que la " Révélation de Jésus-Christ ". Bienheureux ceux qui en auront la Conscience.

A la fin, il n'y plus de place pour le hasard mais seulement pour la (ré)jouissance. Mais on peut également affirmer que le hasard est le nom que donne celui qui est incapable de prévoir, de voir Ce qu'Il fait apparaître parce qu'il n'a pas gravi la montagne, il n'a pas en lui-même la religiosité d'Einstein (ein = 1), l'attitude ou l'altitude suffisante (la hauteur de pensée suffisante) pour entrevoir en l'Intelligence elle-même.

Au sujet du chercheur, Albert Einstein dit :

" Sa religiosité consiste à s'étonner, à s'extasier devant l'harmonie de lois de la nature dévoilant une intelligence si supérieure que toutes les pensées humaines et toute leur ingéniosité ne peuvent révéler, face à elle, que leur néant dérisoire. " (Albert Einstein N)

Toute la Bible n'est finalement rien d'autre que la Révélation de la Loi parfaite (Torah) de l'accomplissement naturel, la Révélation du Dharma propre à chacun. Et ce n'est que lorsque le simple mental réalise son incapacité à saisir l'Intelligence qui est à l'œuvre derrière toutes choses et qu'il se retire qu'Elle Se révèle enfin, en finalité.

Comme nous l'avons à peine entrevu précédemment, c'est au 7ème jour de la Genèse et avec Dieu que le verbe "faire" prend toute sa valeur. C'est un verbe d'accomplissement, un verbe de réalisation. Et à chaque fois que vous " faites " et que vous ferez, votre vrai " Moi ", cette Conscience qui surpasse tout et qui S'intègre à tout, cette Intelligence si supérieure Se déclarera " avec vous ", sera " avec vous ". Là encore bienheureux ceux qui l'éprouveront, ceux qui éprouveront " le Moi inaltérable " (voir quelques aspects d'une sâdhanâ P125), la Véritable dimension de leur vie.

" 16 Quant aux onze disciples, ils allèrent en Galilée, sur la montagne que leur avait désignée Jésus, 17 et l'ayant vu, ils se prosternèrent, mais quelques-uns doutèrent ! 18 Et, s'avançant, Jésus leur parla en ces termes : " Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. 19 Allez ! De toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, 20 leur enseignant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici que moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. " (Matthieu 28 :16)

" Allez ! " Et ici, avec le verbe " baptiser ", il est difficile de ne pas entrevoir le mot " bat " qui signifie " un " dans le pays basque. Ce mot est également utile pour saisir un aspect du "bâton" que Moïse met en avant et avec lequel Il progresse mais aussi du verbe " bâtir" que Jésus emploie lorsqu'Il dit : " sur cette pierre [et sur une pierre (ein stein en allemand), sur cette haute pensée religieuse] je bâtirai mon église " (Matthieu 16:18) Etant donné le contexte dans lequel Jésus fait cette Déclaration, il ne peut en être autrement.

" De toutes les nations ", toutes les langues sont précieuses et la langue basque qui est très ancienne, possède une particularité remarquable. Elle concerne le "verbe " qui s'accorde au sujet comme en français mais aussi avec les compléments directs et indirects (W), autrement-dit avec tous les éléments qui apparaissent directement ou indirectement, avec " vous tous ".

Et de même que la Vie (que " le Verbe " révèle, que " la Parole " révèle) est auto-créée, créée à partir de ses propres éléments, de même la langue basque qui est considéré comme un isolat, s'est constituée à partir de ses propres éléments. Et quelles que soient les influences entrantes ou sortantes, cette langue possède encore des associations d'idées originales pour ne pas dire originelles. En voici quelques-unes, extraites d'un dictionnaire étymologique, qui vont apporter de la lumière, qui vont éclairer notre sujet.

"batasuna : union ; batu : unir ; batz : assemblée ; union " et " bateo : baptême "  ! (W)

Autrement-dit baptisez, assemblez, réunissez " Et voici que moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. " (Matthieu 28 :16)

" Allez ! ... faites... [établissez la Trinité en] les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, ... Et voici [l'Unité] Et voici que moi, je suis avec vous tous " (Matthieu 28 :19)

Jésus s'adresse à Ses " disciples " et Il leur dit : " Allez ! De toutes les nations faites des disciples ", réalisez l'Unité de D.ieu, l'Unité de toute la Création, en faisant des " disciples ", c'est-à-dire en réalisant Ce que vous êtes grâce au baptême (Batasuna) qui unifie en soi la Conscience incarnée et avec la Conscience spirituelle. Il ne faut jamais perdre de vue que les Ecritures sont des Livres de Connaissance de Soi. Et s'il y a un sens encore plus direct, un sens qui se rapporte à l'affirmation de l'Incarnation divine, celui-ci n'est pas à négliger.

Nation, "du latin nationem, qui vient de natus, né. Nation dans l'ancienne langue signifiait aussi, comme en latin, naissance, nature." (dict. Littré W)

Comprenons déjà : De toute la Manifestation, de tout Ce qui est né, de tout ce qui est apparu, de toute la Nature, de tout ce qui a pris forme, qui a pris chair, de toute l'Incarnation (divine), considérez-là comme telle et observez-là et de façon à vous multiplier, à vous accroître, à élargir la Conscience que vous avez de vous-même. " Et voici que moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. "

Aussi longtemps que ce travail se poursuivra, tout s'accomplira parfaitement, et " le plaisir " qui résulte de la Présence du Seigneur, sera bien réel, selon l'évangile selon saint Matthieu 28:29. La Réalisation de Ce qu'Il est, de Ce qu'Il représente, est un Bonheur incontestable et la Révélation d'un Présent, pour ne pas dire d'une Présence inaltérable, Celle du " moi " suprême, celle d'une Conscience prodigieuse, Conscience qui embrasse tout, Conscience universelle, Conscience qui ne connaît aucune limitation, aucune des frontières imposées par la croyance religieuse qui est la nôtre par défaut.

Suivant les deux premières Stances de la Loi,

" 1. La pensée préside aux choses, pour l'essentiel, elles sont pensée, faites de pensée : parle-t-on ou agit-on avec une pensée malveillante, et la douleur suit l'agent telle la roue le pas des bœufs.
2. La pensée préside aux choses, pour l'essentiel, elles sont pensée, faites de pensée : parle-t-on ou agit-on avec une pensée bienveillante, et le plaisir suit l'agent telle l'ombre qui ne se dissipe pas. "
Et même suivant le récit de la crucifixion, le Bonheur de la Présence divine retrouvée succède à " la douleur " qui s'éprouve et que l'on éprouve, et ici, il s'agit de " la douleur " engendrée par la Séparation. Lorsque l'on parvient à souffrir de la Séparation qui a été engendrée par de mauvaises paroles ou par de mauvaises actions, par des paroles inconsidérées, injustes, malveillantes, inadaptées ou encore par de mauvaises façon de faire ou de procéder, par des paroles et des actions qui interdisent au Seigneur de ressusciter et de manifester par-là même Ce qu'Il est, alors le temps des retrouvailles, le temps de la Réunion bienheureuse n'est jamais très loin car ici tout est une question de Conscience
" Que la vie est amère,
Quand elle n'y jouit pas du Seigneur ! "
(Sainte Thérèse d'Avila, Le château intérieur p204)
Et pour ceux qui, ayant déjà goûté à la Présence du Seigneur, souffrent de s'en voir séparés, souffrent de revenir à une vie sans saveur, sans valeur, sans gloire, sans intérêt, ils se réjouiront encore et encore, selon les dernières Paroles de la Bhagavad-Gîtâ, ils se réjouiront à chaque fois qu'ils seront à nouveau réunis à Lui car ils sauront que c'est le Seigneur qui donne toute Sa valeur à la vie, à la vie qui redevient notre. Se séparer pour se retrouver encore et encore... sous une forme ou sous une autre caractérise la Relation divine, la Révélation.

" Petit frère, mon frérot d'or,
mon beau compagnon de jeunesse
Fais-moi compagnie pour le chant
viens-t'en me joindre au jeu des runes
car nous sommes ce jour ensemble
après maint jour en d'autres bords.

Rare est le jour qui nous rassemble,
le temps que nos chemins se croisent
en ces confins de pauvres terres,
champs de Norois, terres piteuses.

Topons çà la main dans la main,
doigts glissés par entre les doigts
pour entonner la chanson bonne
et bailler la rune meilleure,
la foule d'or pourra l'entendre
pour savoir, la flopée curieuse,
ceux de la jeunesse levante,
haute pousse, les ouailles belles :

Ce sont les mots de l'héritage " (Kalevala, Chant 1, lignes 11 à 29)

Les mots du Testament qui est à la fois Ancien et Nouveau. En finalité, tout se rejoint, le commencement et la fin et voici que " la Parole " retrouve toute Sa beauté, toute Sa vérité, toute Sa richesse. Elle Se libère du carcan des religions, du carcan de la pensée restrictive, pour s'épanouir librement en chacun d'entre-nous dans " le plaisir " de la Relation retrouvée, dans " le plaisir " de la lation divine retrouvée, dans ce " plaisir " qui est Dieu Lui-même révélé dans sa forme la plus diversifiée et la plus désirable.

Dans cette Révélation, il y a aussi une vision remarquable de la Trinité qui apparaît sous une autre forme et l'on peut résumer ainsi : toi, moi et la foule d'or. " Topons çà " ! (= 103) : " çà " (ç : 3, à : 1). A noter que sur un clavier azerty, du nom des premières lettres, que le ç et le à sont tout proches l'un de l'autre. Toi et Moi (11), " Allons la main dans la main (N) ", fusionnons, " doigts glissés par entre les doigts pour entonner la chanson bonne " et " la foule d'or pourra l'entendre " car elle (1) est l'héritière. C'est elle qui en héritera en finalité (111). C'est toute la vie qui en héritera, qui en bénéficiera en finalité. Par l'effort individuel, nous devenons certes des témoins privilégiés mais la Révélation de Dieu, " le désir " de s'unir à Lui, l'effort spirituel, profite à tous et il n'est nul besoin de se donner en spectacle pour que cela soit. " Topons çà " !

Lorsque nous serons à nouveau réunis " pour entonner la chanson bonne et bailler la rune meilleure ", " la foule d'or " pourra entendre " la chanson bonne ", et elle recevra " la bonne nouvelle ", l'Evangile, son héritage. Elle sera en mesure d'accueillir la Parole de Dieu (= 39), la Parole divinement proclamée, mise en avant comme étant sienne.

Comme on peut le voir sur le clavier azerty, ç : 3 et 9 (le nombre) vont bien ensemble. Lorsque Toi (1) et Moi (1) seront à nouveau réunis, alors nous serons Deux et, en " ce jour ", Deux signifiera Dieu, selon le latin Deus, et " la foule d'or " pourra l'entendre, Dieu étant réalisé.

" Petit frère, mon frérot d'or ". Que de considération ! Et que ce langage est riche de sens, riche de conséquences. D'une façon générale, l'" or " incorruptible dont il est question dans les écritures et notamment ici, est avant tout celui de l'adoration, où l'adorateur fusionne avec celui qui est adoré, pour redevenir un seul qui est Dieu, un seul que " la foule " pourra entendre. Telle est la Trinité. Le Désir divin pousse à l'Union divine et c'est toute la vie qui en profite. Le Désir divin pousse à l'Union divine et le Verbe Se fait chair et l'intelligence, " la foule " que l'Union divine purifie, en est nourrie.

Mais qu'est-ce qui est " meilleure " ? et qu'il convient d'emprunter pour ne pas dire de tauper (W) en topant, si ce n'est la voie, la voie qui dévoile le secret de l'Unité que la " rune (W) " représente également.

Lorsqu'elle est baillée, lorsqu'elle est louée, mise en avant, Elle révèle le secret, comme "la Vierge" révèle "Jésus" qu'Elle porte en Elle, comme "la Vierge" révèle le secret de "la Vie".

" Les anges dirent à Marie : Dieu t'a choisie, il t'a rendue exempte de toute souillure, il t'a élue parmi toutes les femmes de l'univers. " (Coran 3:37)

Avec un peu de considération, " bailler la rune la meilleure ", la seule, ce n'est pas rien ! Bailler pour entrebâiller, pour entrouvrir et par-là même entrevoir et suivant le sens du mot, " bailler " c'est déjà donner, remettre, livrer, présenter et par-là même porter à la connaissance (W). On peut dire aussi que Ce que la Vie porte en son sein, Elle le révèle lorsque les conditions favorables sont réunies. C'est " la seule voie " (Stances de la loi 274).

Les Représentations divines sont à la fois variées et infiniment riches de sens parce qu'elles sont une !

" Eh bien ! je suis de même, au pied de la lettre. " (Sainte Thérèse d'Avila, prologue du Château intérieur p17)

Et le verbe toper traduit aussi l'" onomatopée topp- rendant le bruit de deux objets qui se heurtent. " (W). A chaque fois que nous nous heurtons, que nous sommes confrontés comme dans l'épopée de Gilgamesh (tablette 2, chapitre 11), nous " topons çà main dans la main " et quelque chose en nous entend, s'incline et s'écrie soudain : " J'ai compris ! " , " j'ai réalisé ! "

A chaque fois que nous nous heurtons, que sommes confrontés comme dans l'épopée de Gilgamesh, quelque chose en nous réalise que

" Tant que tu n'auras pas appris à t'empoigner avec Dieu comme un lutteur avec son camarade, la force de ton âme te sera à jamais cachée. " (Shrî Aurobindo P&A 518)
Au fur et à mesure de notre progression, il devient de plus en plus évident que l'on ne peut connaître la force de son âme, la force de sa vie, sans se confronter à Dieu, sans éprouver Sa force de résistance, ne serait-ce qu'au travers des écritures qui ne livrent pas le secret de notre vie, son unité, sans un combat acharné.