" Au commencement Dieu "
(Génèse 1 :1)
" Au commencement "
" un "
" un seul "
" un seul mot, utile, apaisant pour qui l’entend. " (Stances de la Loi 100 voir : N)
" Au commencement Dieu "
et rien d’autre
" Au commencement Dieu "
" En premier lieu, installe Dieu dans le temple de ton cœur, réalise-Le. Paroles, conférences et tout le reste pourront suivre cette vision de Dieu, mais non la précéder. Les gens parlent avec facilité de Dieu et de Brahman (N), mais restent néanmoins attachés aux choses de ce monde. A quoi cela leur sert-il ? C’est souffler dans la conque (shankha) pour annoncer un service religieux (ârâtrika) sans avoir Dieu à adorer dans le sanctuaire. " (Shrî Râmakrishna 250)
" En premier lieu, installe Dieu dans le temple de ton cœur ", afin de Le contempler, afin de Le voir, c'est-à-dire de vivre de Sa Vision, la Sienne.
Est-il nécessaire de préciser de ne pas installer Dieu dans son cœur avec les conceptions des uns et des autres ? Si nous installons le Nom de Dieu avec les conceptions des uns et des autres, elles auront vite fait de prendre Sa place. Et ce sont ces dernières qui seront contemplées, et non Celui qui peut nous instruire, c’est-à-dire Se révéler, en toutes choses comme à travers toutes choses, en tout homme comme à travers tout homme.
Il est un fait que les mauvaises pensées croissent plus vite que les bonnes. Ainsi, tout jardinier sait, par expérience, que les mauvaises herbes prennent toujours le dessus sur les bonnes. Veillons donc à ne pas installer Dieu avec les conceptions des uns et des autres, si nous ne voulons pas qu’il en soit de même. Pour installer Dieu dans son cœur, il faut avoir la sagesse du jardinier qui n’aurait pas l’idée de semer en même temps et au même endroit des graines de bons légumes et de mauvaises herbes.
L’Adoration de Dieu commence toujours par la Considération. Si Dieu est vraiment installé dans notre cœur, alors c’est Lui et Lui seul qui l’instruira. Ne nous préoccupons pas de ceux qui, en raison de pratiques inconsidérées, ont de bien mauvaises pensées.
" Adorez Dieu " car l’Adoration vaut mieux que tous les discours inconsidérés du monde. Sans Elle qui nous relie à Dieu, il est vain de lire les écritures. Sans Elle nos compréhensions sont mauvaises, sans Elle nous ne pouvons que demeurer dans l’ignorance de Dieu. Encore une fois, il ne sert à rien de lire trop et trop vite, ce qui est important est d’avoir de bonnes bases. Que Dieu soit cette base, car
C’est si vrai. Qui a Dieu dans son cœur, rien ne lui manque. C’est la première chose à faire, mais ceci ne peut se faire sans s’efforcer de connaître Dieu, sans s’efforcer de savoir qui Il est, car il ne s’agit pas d’installer dans son cœur et sous Son Nom une monstruosité. Certes, le Nom de Dieu est important, mais Ce qu’Il désigne, Ce qu’Il est réellement est tout aussi important à considérer, sinon plus.
Si nous ouvrons les yeux, et que nous considérons les œuvres de certains hommes qui se revendiquent de Dieu, nous savons très bien qu’elles ne sont pas inspirées par Dieu. Pour ne citer que les plus révélatrices, il est évident que tuer, brûler, torturer, mépriser au Nom de Dieu ou au nom d’une morale religieuse (N), sont des œuvres qui font la satisfaction du démon, mais certainement celle pas de Dieu. Veillons donc à avoir la sagesse du jardinier si nous ne souhaitons pas obtenir un résultat qui ne nous soit d’aucun profit ou pire encore effroyable. On ne peut installer Dieu dans son cœur sans s’efforcer de savoir Ce qu’Il est et ce qu’Il veut. Veut-Il le Bien ou veut-Il le Mal ? Même ceux qui en arrivent à confondre l’un avec l’autre, répondront : le Bien. Mais le Bien par rapport à Qui ?
" Qui a Dieu " dans son cœur, a la Vision de Dieu, et non celle du monde, y compris du monde dit religieux. A moins de voir les choses à l’envers, en principe, Dieu est Celui qui nous délivre du Mal, de l’action mauvaise qui nous interdit de Le connaître. Le plus grand mal, celui qui est à la source de tous les autres, est l’absence de considération.
Pour utiliser un langage utile que chacun peut comprendre, celui qui ne cherche pas à savoir qui est Dieu et qui cependant se réclame de Lui, devient la proie
" du démon. Or, celui-ci étant les ténèbres mêmes, la pauvre âme devient avec lui une seule et même obscurité. " (Sainte Thérèse d’Avila R)
A moins qu’elle ne parvienne à prendre conscience de sa bien mauvaise posture et qu’elle ne s’efforce d’y apporter remède, " la pauvre âme " demeurera durant toute sa vie dans les ténèbres du démon qui, ici, ne forment qu’une avec celles du monde, y compris celle du monde religieux (N).
Dans ces ténèbres, " la pauvre âme " qui avait pourtant le Nom de Dieu dans son cœur, en est réduite à penser comme le monde, comme le démon. Désormais, pour elle, Dieu n’existe plus que dans l’au-delà. Et ceci pour la simple raison que les pensées des uns et des autres qu’elle a associées à Dieu ont pris le dessus, créant entre elle et Dieu un univers constitué d’une véritable couche de ténèbres qui la sépare de Dieu, si bien qu’elle se retrouve privée de Sa Lumière. Dans cette obscurité, elle ne peut plus distinguer ce qui lui est réellement profitable.
Il est d’un intérêt vital de reconnaître Ce qui est véritablement " bon " et qui peut changer le cours de notre vie. Mais qu’est-ce qui est " bon " ?
" Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ?
Un seul est bon. " (Matthieu 19 :17)
" Dieu seul suffit.
" Qui
a [la Vision de] Dieu, rien ne lui manque. "
" Un seul est bon " et " Un seul " est, voit et distingue (en Soi) Ce qui est réellement " bon ".
Dans la Vision de Dieu, il y a un jeu d’identification qui relève de la Réalisation de l’Unité, de la Réalisation d’" Un seul ", de la Réalisation de Dieu. Dans la Réalisation de l’Unité, la Vision de Dieu et celle de l’homme ne forment qu’Une.
La Réalisation de Dieu : " Dieu vit que la lumière était bonne ", n’est possible que dans l’Unité, que dans la conscience de ce qui est uni et qui ne forme qu’" Un ". Il est un fait mystique qu’à un moment donné, la Vision de l’Adoré et celle de l’Adorateur se rejoignent pour n’en former qu’une, sans cela les écritures n’existeraient même pas. Il nous appartient donc de ne jamais oublier que la Vision de Ce qui " est bon " n’est possible que dans l’Unité. Par conséquent, seul Celui qui peut nous instruire, c’est-à-dire Se révéler, en toutes choses comme à travers toutes choses, en tout homme comme à travers tout homme, " est bon ", est digne d’être considéré.
" Au commencement Dieu "
et rien d’autre
Parce que " la Parole " est Dieu, " Dans Son nom Il est Lui-même présent. "
Dans " un seul mot, utile, apaisant pour qui l’entend " " Il est Lui-même présent. "
Il est un fait que ceux qui ne s’efforcent pas de placer le Nom de Dieu dans leur cœur n’entendent rien à Dieu, et s’imaginent quantités de choses qui ne leur sont d’aucun profit. Par contre, celui qui installe Son Nom, a aussi la Vision de son Seigneur et sait très bien que pour " sentir Sa présence dans Son nom il n’est nécessaire d’aller dans aucun lieu particulier. "
Qui a le Nom de Dieu dans son cœur a aussi la Vision de Son Seigneur :
" Si donc on vous dit : Voici : il est dans le désert ! n’y sortez pas ; le voici dans les resserres ! ne le croyez pas. " (Matthieu 24 :26)
" 24 Car il se lèvera de faux Christs et de faux prophètes, qui opéreront de grands signes et prodiges, de façon à égarer, si possible, même les élus. 25 Voilà, je vous ai prévenus. " (Matthieu 24 :24)
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Ces mots sont extraits de la 1ère Stance de la 8ème section intitulée " LES MILLE ".
" Le Dhammapada (sanskrit : Dharmapada) qui peut se traduire par stances du Dharma [ou de la Loi] est, dans le canon bouddhique, un livre exceptionnel, le receuil des discours et instructions que le Bouddha a donnés en différentes occasions. Ces aphorismes, dépouillés de toute formulation accessoire, incisifs, denses et profonds, sont très précieux pour qui veut accéder à la compréhension de l'enseignement direct du Bouddha. " (Extrait de la présentation du Dhammapada)
Au sujet de " l'enseignement direct du Bouddha ",
Pour que " l’amour, qui est la conscience de l’unité R " et qui est aussi la Connaissance de Dieu, soit aussi en eux. Lorsque cet événement se produit, il n'y a alors plus rien d'autre en soi que l'expression de " l'Intelligence suprême ", que la Manifestation de " la pure Intelligence elle-même ".
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Le mot sanskrit " buddhi " signifie : " raison, intelligence, puissance mentale de compréhension. " (Glossaire de la Bhagavad-Gîtâ P348)
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Comme Dieu nous permet de le voir dans le monde, lorsque Son Nom est fortement associé à une morale dite religieuse, il s'enfonce dans le règne des ténèbres, de l'obscurantisme.
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Dans ce sens qui est largement développé dans nombre de Textes et d'écrits inspirés par Dieu, l'anagramme parfaite du " monde " est le " démon ". Aussi détestable qu'il soit, le démon participe à démontrer, dans l'unité, certains mécanismes fondamentaux.
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" Celui qui a goûté à une boisson préparée avec du sucre candi, ne se soucie plus de celle faite avec de la mélasse. " (Shrî Râmakrishna 922).
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" La femme que toute l'Inde connaît maintenant sous le Nom de Mâ Ananda Moyî " est née en 1896 dans un " petit village qui fait actuellement partie du Bangladesh. " (P9).
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Le château intérieur P95