"les bergers se disaient entre eux : « Passons donc jusqu'à Bethléem, et voyons cette chose qui est arrivée et que le Seigneur nous a fait connaître. » " (Évangile selon Luc 2;15)
Définition du dictionnaire
Avant propos

Lorsque l'on fait un mauvais usage d'un objet, il n'apporte généralement aucune satisfaction. Il ne surprendra personne d'apprendre qu'un mauvais usage a été fait de Dieu, que Son Nom a été dévoyé et utilisé d'une façon inconsidérée.

On entend dire : « Ce que nous savons de Dieu nous suffit et ne nous intéresse plus car nous avons pu constater au cours des siècles qu'Il n'avait rien apporté de très bon. » Telle est la conclusion à laquelle parviennent enfin ceux qui ont vu les conséquences d'un mauvais usage et qui effectivement ne sont pas très heureuses et ne correspondent pas à ce que l'on est en droit d'attendre.

Nombreux sont ceux qui disent : « Ce que nous savons de Dieu nous suffit » et qui, ne parvenant pas à remettre en cause l'attitude du monde, y compris du monde dit religieux, perdent l'occasion unique qui leur est donnée de Le connaître.

Connaître Dieu, c'est tout d'abord connaître « la Chose » originelle, la Chose qui était « Au commencement » et même avant le commencement, comme il est dit dans le Tao.

Connaître Dieu, c'est avoir la Connaissance originelle et non celle qu'elle est devenue, et non celle du monde qui n'entend plus rien à Ce que Dieu est et révèle.

Connaître Dieu, c'est tout simplement avoir la Connaissance de Dieu, la Sienne, Celle qui comble et qui satisfait pleinement. Et c'est dans l'espoir d'atteindre cela que certains hommes s'engagent dans une recherche spirituelle en laissant tout derrière eux. L'engagement spirituel implique effectivement un sacrifice énorme mais il doit être en accord avec le But à atteindre car si l'on ne laisse pas derrière soi ce que l'on sait au sujet de Dieu, comment peut-on espérer L'approcher, si peu que ce soit ?

Le renoncement doit être total mais un homme peut quitter ses conditions matérielles, son foyer, donner tout son argent, vivre comme un mendiant, et ne parvenir à aucun résultat satisfaisant s'il n'accomplit pas le bon renoncement, le renoncement spirituel, le renoncement qui n'exclue pas la vie matérielle mais au contraire lui donne toute sa valeur, le renoncement qui en fait une joie.

Passer d'un point de vue à un autre, d'une conscience à une autre, se fait au travers d'un long processus qui prend généralement beaucoup de temps, et dans lequel nous nous efforcerons de ressusciter Dieu, de Lui redonner vie, en Le découvrant, en Le débarrassant des connaissances d'un monde qui n'a cessé de Le recouvrir et de L'étouffer. Ce faisant, chacun pourra découvrir la véritable dimension de sa vie.

Donc au premier sens, le mot "chose" désigne "Toute réalité concrète ou abstraite conçue comme unité", conçue comme "un nouveau-né" (Évangile selon Luc 2;12)

" 15... les bergers se disaient entre eux : « Passons donc jusqu'à Bethléem, et voyons cette chose qui est arrivée et que le Seigneur nous a fait connaître. »
16 Et ils vinrent en hâte et ils trouvèrent Marie, et Joseph, et le nouveau-né couché dans la mangeoire. 17 Ayant vu, ils firent connaître la chose…, 18 et tous ceux qui les entendirent s'étonnèrent de ce que leur disaient les bergers. 19 Quant à Marie, elle gardait avec soin toutes ces choses, les repassant dans son cœur….

21 Et lorsque furent révolus les huit jours... (Évangile selon saint Luc, chapitre 2, versets 15 et suivants)

On ne peut pas comprendre les Écritures, si peu que ce soit, sans s'efforcer de réaliser en soi Ce qu'Elles représentent et Ce qu’Elles mettent en avant avec des images toutes simples et à la portée de tous.

Au premier sens : "nouvelle, nouveau" : "1. Qui n'existe que depuis peu ; qui est apparu très récemment. 2. Que l'on ne connaissait pas jusqu'alors." (dict.)

Au premier sens : "nouveau-né" : "Qui vient de naître." (dict.)

Et par conséquent que l'on vient à con-naître maintenant sinon il ne serait pas "nouveau" car il est un fait absolument vérifiable, c'est le fait que c'est "ici et maintenant" que "les choses" apparaissent, et que l'on commence à prendre connaissance de ce Texte et de sa signification car nous ne sommes ni ailleurs ni autrefois !
"Quant à Marie, elle gardait avec soin toutes ces choses, les repassant dans son cœur…. "