Allons voir la chose et d'un autre point de vue,

« Pensez-vous que la conscience puisse être expliquée grâce à la matière et à ses lois ? »
Marx Planck (W) :
« Non. Je considère la conscience comme fondamentale. Je considère la matière comme dérivant de la conscience. Nous ne pouvons aller au-delà de la conscience. Tout ce dont nous parlons, tout ce que nous voyons comme existant, suppose la conscience. » (Extrait d'une entrevue accordée en 1931)

A cause du jeu de la Naissance, ne serait-ce que Celle de l'Univers, la Conscience Se voit, la Conscience finit par Se voir et Elle Se voit tout d'abord limitée à la perception de la personne humaine, à la vision de l'ego individuel.

Il y a de nombreux points de vue dans le Nouveau Testament. Il y a tout d'abord ceux des quatre Évangiles et, d'un certain point de vue et, pour simplifier, on peut dire que "Marie" (Matthieu 1:18) est "la Personne" que l'on découvre en premier, puis "Joseph" car son rôle est fondamental pour qu'Elle révèle Ce qu'elle porte en Elle. Dans la vie spirituelle, tout est une question d'attitude et si notre attitude est bonne, il n'y a pas de raison pour que "Marie" qui est aussi "Mavie", ne révèle pas toute sa richesse, toute sa vérité, toute sa sainteté. Dieu est-il autre chose ? Les Écritures sont des livres de Connaissance de Soi et notre pensée ne peut que s'en éloigner lorsque notre attitude manque de considération, de respect et de beauté comme peut l'être l'attitude de "Joseph" sur laquelle nous reviendrons. "Joseph" qui sait s'effacer pour que Dieu Se révèle.

La Conscience... Donc d'un certain point de vue, Il y a d'abord la "Marie" puis Ce qu'elle porte en Elle et avec Cela qu'Elle donnera à voir, qu'Elle mettra au monde, grâce à l'attitude de "Joseph", on découvre Ce qu'Elle représente. Car c'est la "chose" qu'Elle met au monde qui lui donne toute Son importance, toute Sa valeur. Si l'on réfléchit, c'est Ce que "Marie", pour ne pas dire "Mavie" manifestera qui lui donnera sa valeur.

Chaque Vie porte en elle une richesse insoupçonnée, un trésor qui lui est propre et qui mérite d'être mis au jour, découvert. Pourquoi donc ne paraît-Il pas ou si rarement ? Pourquoi sommes-nous réduits à vivre dans l'ignorance de Ce que nous portons en nous ? Il est important de s'interroger et, à ce sujet.

" Vous rirez de moi peut-être, en disant que c'est chose tout évidente. Et vous aurez raison d'en rire, car pour moi ceci fut quelque temps obscur. Je comprenais bien que j'avais une âme, mais l'estime que méritait cette âme, mais la dignité de celui qui l'habitait, voilà ce que je ne comprenais point, et cela, parce que les vanités de l'existence étaient comme un bandeau que je me plaçais sur les yeux. Si j'avais compris, comme je le fais maintenant, qu'un si grand Roi habite ce petit palais de mon âme, il me semble que je ne l'aurais pas si souvent laissé seul. Quelquefois, du moins, je me serais tenue en sa présence, et surtout j'aurais pris soin que son palais fût moins souillé." (Sainte Thérèse d'Avila - Le chemin de la perfection P120)

De même "Si j'avais compris, "comme je le fais maintenant", Ce que ma Vie renferme, il me semble que j'aurais eu une autre attitude, il me semble que j'aurais tout au moins essayé de la connaître."

Ainsi que cela s'illustre dans les Évangiles, nous sommes sur terre, nous venons au monde, pour découvrir la Vie, notre Vie, en l’éprouvant car on ne saurait La connaître autrement.

Il est un fait que nous venons au monde

pour découvrir la Vie en l'éprouvant.

Car la Vie qu'il nous appartient de découvrir ne s'apprend pas dans des livres, Elle Se vit, Elle S’éprouve entièrement. Le simple fait de le reconnaître, permet à notre Âme que "Notre-Dame" représente, d'en révéler toute Sa richesse.

A noter que la sainteté n'est pas ce que le monde entend sous ce nom car une vie peut être apparemment dans le péché, dans la mondanité, dans la superficialité et même condamnable aux yeux de certains, et cependant être bienheureuse comme celle des saints qui jouissent de la félicité éternelle. C'était le cas par exemple du bienheureux Michou (vidéo W) qui, lors de la rédaction de ces lignes, "est parti en voyage", suivant son expression.

De la vie de celui qui a su devenir mature tout en restant un éternel enfant, ceci :

" Dès que je fus en âge d'aller au catéchisme, ma grand-mère, très croyante, tint à ce que je suive les leçons du curé L'Herbier. Il fallait lire des extraits de la Bible, on nous expliquait tel ou tel passage, les rituels de la messe, ce qu'ils signifiaient par rapport aux Évangiles. On faisait de petites prières en allumant des bougies, on dessinait, on coloriait de grands panneaux qui seraient affichés dans l'église… C'était à la fois sérieux, mais sans pression, c'était même plutôt apaisant ! Un peu plus tard, je fus choisi comme enfant de chœur ; ce qui me plaisait énormément, c'était le « déguisement » ou plutôt l'aube blanche que nous portions. Nous servions monsieur le curé sagement. Pour moi, le cérémonial devant les paroissiens ressemblait à un acte théâtral : le père L'Herbier en était l'acteur principal et nous, enfants de chœur, nous étions les seconds rôles, les figurants aux encensoirs, aux bougies… si j'ose dire. On jouait aux petits anges tout en étant de véritables petits démons… J'aimais être le servant, un assistant précieux qui présente au curé l'aspersoir, la cuillère à encens, et les maintes génuflexions chaque fois que je passais devant le tabernacle. C'est surtout les chœurs des chants religieux avec les autres qui me grisaient : une sorte de spectacle où nous retenions l'extrême attention de tous les paroissiens. J'étais fier d'être un des premiers rôles, des premiers acteurs de ces mises en scène religieuses.

Depuis, je suis toujours resté fidèle à la religion catholique, sans être, je l'avoue, très pratiquant. Mais est-ce obligatoire ? On peut croire différemment, et ça n'est pas malsain (sans mauvais jeu de mots). Je crois que c'est important de croire en quelque chose, peu importe ce que c'est, peu importe la religion, pourvu que nous soyons tolérants, ouverts aux autres et à l'écoute de ceux qui en ont besoin… Tout au long de mon existence, à chaque gros souci, que ce soit affectif ou matériel, je fais le signe de croix. Lorsqu'à chaque anniversaire je reçois d'innombrables bouquets de fleurs, je ne manque jamais de faire fleurir l'église Saint-Jean, place des Abbesses, pour que tout le monde en profite… " (Michou, chap. 7, P52)

Très belle attitude et très belle définition de ce que devrait être en ce monde la religion...

Croire avec un esprit d'ouverture et avec bienveillance

"en quelque chose"

qui ne Se définit pas, qui ne Se limite pas

mais qui est, c'est justement cela croire en Dieu.

Croire avec et non sans !

Quand on croit sans, c'est le Mauvais qui S'exprime et cela peut s'observer partout. Car le simple fait de croire "en quelque chose", de croire en ceci ou en cela ou encore en soi, ne met pas à l'abri du Mauvais. Le simple fait de penser "Je crois en Dieu" ne permet pas d'y croire car pour croire "en", il faut entrer dans la Vie et on ne peut entrer sans avoir un esprit ouvert et bienveillant.

Il est facile de juger et de condamner celui qui ne nous ressemble pas, celui qui n'est pas comme les autres et qui a même l'audace de dire ce que devrait être la religion alors qu'il n'a pas fait de grandes études théologiques (N). Mais il est beaucoup plus difficile de reconnaître la valeur de Celui-qui-était et qui S'est exprimé, manifesté et donné à connaître dans la chair. Notons l’Évangile selon saint Jean où "le Verbe" Se révèle dans la chair, s'ouvre ainsi :

"Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu." (1:1)
Ce "Verbe" qui n'est pas défini, qui ne se limite à aucun verbe particulier est ce "quelque chose" qui S'est révélé dans Sa création comme étant Dieu et qui S'est même offert en sacrifice comme ces innombrables bouquets de fleurs "pour que tout le monde en profite...". Chacune de ces savantes compositions florales, chacun de ces assemblages floraux ayant Son parfum, Sa beauté, Son caractère, Son Intelligence, Sa Vérité.
" Ainsi en est-il dans le monde des âmes qui est le jardin de Jésus." (Sainte Thérèse de Lisieux P20)

Ainsi en est-il aussi pour le lotus sacré lorsqu'il s’épanouit en révélant son cœur proéminent avec ses innombrables pétales. Il est important d'avoir un esprit ouvert, si on veut le recevoir en héritage.

Si seulement les hommes pouvaient s'ouvrir, ils s'épanouiraient comme ce lotus, et ils comprendraient que le simple fait de mépriser le contenu de Son jardin qui est aussi Son église, Celle qui rassemble toutes les fleurs, tous les bouquets, tous les parfums, toutes les Paroles de Vérité, les condamne à rester dehors. On peut entrer dans une église et ne pas entrer dans Son Eglise si l'on reste enfermé. Car quand on méprise Ses fleurs, on méprise aussi le jardinier, celui qui Se révèle, d'une façon ou d'une autre, avec chacune d'entre-elles. Par quel miracle peut-on s’approcher de Celui que l'on méprise, sans même en avoir conscience ?

Tant qu'il n'y a pas une égale considération envers toutes les fleurs de Son jardin, même les grands lys, les grands hommes, les grands sages, les grands saints peuvent nous aveugler et nous interdire d'apprécier les simples fleurs qui sont celles qui "Le ravit" par dessus tout, parce qu'elles sont restées simples, conformes à ce quelles étaient. Plus une fleur est sophistiquée et plus elle s'éloigne de Sa beauté originelle et plus elle s'en éloigne et plus elle perd Son parfum, Sa Vérité. Aujourd'hui, les fleurs naturelles se font de plus en plus rares...

Pour aller plus loin avec "Michou", avec Celui qui est "né en riant ! " (P28), voir le chapitre ... de cette étude, après avoir étudié les chapitres précédents qui permettent de prendre conscience de Qui S'est manifesté aussi bien humainement que divinement. A noter que l'on ne saurait croire "en Dieu" en restant à l'extérieur, sans entrer dans la Vie, sans entrer dans Son jardin (intérieur).

" Longtemps je me suis demandé pourquoi... Jésus a daigné m'instruire... Il a mis devant mes yeux le livre de la nature et j'ai compris que toutes les fleurs qu'Il a créées sont belles, que l'éclat de la rose et la blancheur du Lys n'enlèvent pas le parfum de la petite violette ou la simplicité ravissante de la pâquerette... J'ai compris que si toutes les petites fleurs voulaient être des roses, la nature perdrait sa parure printanière, les champs ne seraient plus émaillés de fleurettes... Ainsi en est-il dans le monde des âmes qui est le jardin de Jésus. Il a voulu créer les grands saints qui peuvent être comparés aux Lys et aux roses ; mais il en a créé aussi de plus petits et ceux-ci doivent se contenter d'être des pâquerettes ou des violettes destinées à réjouir les regards du bon Dieu lorsqu'Il les abaisse à ses pieds. La perfection consiste à faire sa volonté, à être ce qu'Il veut que nous soyons... J'ai compris encore que l'amour de Notre-Seigneur se révèle aussi bien dans l'âme la plus simple qui ne résiste en rien à sa grâce que dans l'âme la plus sublime ; en effet le propre de l'amour étant de s'abaisser, si toutes les âmes ressemblaient à celles des Saints docteurs qui ont illuminé l'Église par la clarté de leur doctrine, il semble que le bon Dieu ne descendrait pas assez bas en venant jusqu'à leur cœur ; mais Il a créé l'enfant qui ne sait rien et ne fait entendre que de faibles cris, Il a créé le pauvre sauvage n'ayant pour se conduire que la loi naturelle et c'est jusqu'à leurs cœurs qu'Il daigne s'abaisser, ce sont là ses fleurs des champs dont la simplicité Le ravit..." (Sainte Thérèse de Lisieux)
Si nous voulons qu'Il descende dans notre cœur et par là même dans notre vie pour s'y intégrer, le plus simple est de retrouver sa simplicité originelle, de retrouver son âme d'enfant. Avec Dieu, il n'y a rien de compliqué ! Mais on veut tellement se prendre au sérieux et être au-dessus des autres. Mais plus l'ego s'élève au-dessus des autres et moins Dieu descend sous la forme
"d'Avatâra Shabda (Descente de Dieu sous forme du Verbe)"
pour utiliser la terminologie hindoue. (L'enseignement de Mâ Ananda Moyî P292)
" Le terme avatar trouve son origine en Inde (du sanskrit avatāra : « descente » ; ava-TṚ : « descendre ») et peut être traduit par « incarnation divine » (W)."
Quand Il descend, Il S'incarne, Il Se fait chair car Dieu ne Se révèle pas autrement. C'est une notion difficile à admettre et pourtant qui d'autre que Lui Se révèle dans un cœur ouvert ?
"O Jésus ! que ton petit oiseau est heureux d'être faible et petit, que deviendrait-il s'il était grand ?... " (Sainte Thérèse de Lisieux P227)
Que deviendrait-il s'il se prenait au sérieux, s'il perdait son âme d'enfant ? Alors parce que "toutes les fleurs qu'Il a créées sont belles", faites-Le connaître avec des fleurs...
Dites-Le avec des fleurs...
Pour retrouver la simplicité et la joie de la vie, la joie d'aller de l'avant, il faut impérativement se défaire de l'intolérance. Cette vidéo qui provoque une intolérance chez beaucoup, n'a pas été choisie au hasard mais pour que ses jugements se manifestent : "Ceci n'a rien de spirituel ! Comment peut-on oser associer cela à de la spiritualité ?..." En effet, nombreux sont ceux qui ne pouvant tolérer cette vidéo, la jugent en mal pour diverses raisons, pour de nombreuses autres raisons.

Mais c'est seulement en prenant conscience de son intolérance, en la voyant, en l'éprouvant, que l'on pourra espérer mettre fin aux jugements inconsidérés qu'elle engendre et qui interdisent d'avancer dans la vie.

Dans les Livres sacrés de la Chine, il y a un "Entretien" fondamental, c'est celui "du Maître avec ses disciples" auquel il a été donné le nom de Confucius (-551 avant J-C) et dans cet "Entretien",
" Tzeu koung demanda s'il existait un mot qu'on pût observer toute la vie. Le Maître répondit : « N'est-ce pas celui de tolérance ?" » (Confucius 15:23)
Tout homme, même le pire, même celui qui ne tolère rien d'autre que lui-même et ses propres idées, que l'on caressera dans le sens du poil, c'est-à-dire dans le sens des idées de son "petit ego" le tolérera parfaitement, se trouvera "tolérant" mais l'est-il en vérité ? Est-il capable d'avancer dans la Vie ou reste-t-il enfermé dans ses jugements ? Pourquoi faut-il observer ce "mot" essentiel toute sa vie ? Parce qu'on s'illusionne facilement. En ne se regardant pas ou en se regardant avec complaisance, on s'imagine avoir des qualités que l'on n'a pas, on se croit mais on n'est pas ! Or le but d'une Vie spirituelle, c'est bien d'être établi dans la Vérité, dans ce qui est vraiment, réellement et non de paraître ce que l'on n'est pas. C'est aussi prêter plus attention au contenu qu'au contenant...
"Ne jugez pas..." (Matthieu 7: 1)
Car on juge sur l'apparence et jugeant ce qui est superficiel, la joie du spectacle qui s'est manifesté et qui est aussi celle de notre vie, nous échappe obligatoirement, inévitablement.
"Avec des fleurs, on vous Le dit avec des fleurs... pour vous offrir notre bouquet"
Quand on rassemble des fleurs, on obtient un bouquet...

Pour avoir la vision de l'Unité, il découle du plus simple bon sens que des rassemblements d'éléments distincts à la fois semblables et complémentaires doivent s'opérer, rassemblements que l'on pourra facilement observer dans les Évangiles, rassemblements autour d'un seul et même point de ralliement, d'un seul et même centre d'intérêt, d'un seul et même Être.

Aussi différentes qu'elles puissent être en apparence, le simple fait de rassembler avec intelligence et avec goût, telles des fleurs, tout ce que les Écritures mettent à notre portée, comme toutes les expériences de la vie, pour réaliser “notre bouquet”, constitue l'essentiel du travail spirituel.

En ce qui concerne les expériences de notre vie, le résultat, ce qui en résultera, sera différent selon la Pensée qui prédominera sur notre vie : “Tout ce que je vis est une suite d'événements dépourvus de finalité” ou “Tout ce que je vis n'existe que pour me conduire à la Réalisation de Ce que “je suis” afin que je puisse en vivre.”

Dans cet état d'esprit, on en arrivera aussi à voir que tout Ce qui existe, absolument tout, n'existe finalement que pour nous permettre d'en prendre Conscience et par là même Connaissance. De fait, tout peut devenir une source d'inspiration, tout peut nous ouvrir les portes sur un monde nouveau, jusqu'alors inconnu.

Pour avoir la vision d'un bouquet, de “notre bouquet”, c'est-à-dire d'un ensemble, d'Un tout, d'Un qui est tout, d'Un qui est Unique aussi - car comme nous pouvons facilement le voir ici chaque bouquet, de même que chaque vécu est unique - il est nécessaire de rassembler, de réunir avec intelligence tout ce que la vie nous donne pour le réaliser car c'est seulement ainsi que le parfum de notre vie, le parfum qu'elle renferme hermétiquement pourra s'exhaler. Cette notion de Réalisation est fondamentale dans la constitution de “notre bouquet”. Sans elle, tout reste éparpillé, rien n'a de sens, rien ne ressemble à rien, tout est vécu en vain, gaspillé. Sans elle, on ne peut avoir le parfum unique, le parfum précieux de notre Vie.

Aussi belles que puissent être toutes les fleurs, c'est comme si on recevait une voiture en pièces détachées. Chaque pièce est importante, chaque pièce est précieuse et pourtant, aussi longtemps qu'elles ne sont pas rassemblées et assemblées, il est évident que cette voiture ne nous conduira pas très loin. Ainsi en est-il lorsque l'on ne s'efforce pas de réaliser “notre bouquet”. Nous avons quantité de matériaux à notre portée mais, d'une façon générale, nous n'en faisons rien d'utile, rien de constructif. L'Unité n'est pas une notion intellectuelle mais quelque chose qui se réalise et dont on devient témoin, témoin de cette réalisation, témoin de sa réalisation.

Notre vie est un contenant, un flacon et l'absence de considération en est le bouchon qui, certes, la préserve mais nous interdit de la découvrir, de l'apprécier à sa juste valeur. Puisse son parfum, ce parfum précieux, ce parfum de grand prix, être répandu sur notre tête. Car ce parfum-là, c'est aussi celui de l'immortalité. Il demeure, il ne s'estompe pas. Ce parfum-là, nous le découvrirons est celui de l'Être véritable qui ne meurt que pour demeurer à jamais et que Jésus représente parfaitement dans les Évangiles.

Mâ Sûryânanda Lakshmî répétait : “Si c'est Dieu qu'on cherche, c'est Dieu qu'on trouve”. Et si c'est la Vie qu'on cherche à découvrir et que l'on considère vraiment, alors où qu'elle soit et sous quelle forme qu'elle se présente, c'est la Vie, sa Vie qu'on trouve obligatoirement car qui d'autre qu'Elle se donne en spectacle et s'illustre en tout et partout ?

 

La reconnaissance de Michou, le prince bleu de Montmartre, par la Première Dame...

Dès à présent, on pourra retenir ces mots qui se rapportent à celui qui a cessé d'être limité à son apparence : "ici, c'est chez lui", car ils seront très utile pour saisir quelque chose de Celui qui Se révélera en finalité sur la croix entre deux individus.

Et de la quatrième section des Stances de la Loi intitulée "Les fleurs" :

51. Une belle fleur haute en couleur, mais sans parfum, telle est la parole bien frappée, mais stérile de qui ne fait pas ce qu'il dit.

52. Une belle fleur haute en couleur, parfumée, telle est la parole bien frappée, mais féconde de qui fait ce qu'il dit.

53. D'un tas de fleurs on tire de quoi faire bien des guirlandes : une fois né, un mortel doit faire maint bien.

54. Santal, tagara ou jasmin, le parfum des fleurs ne diffuse pas sous le vent. Au contraire le parfum des hommes de bien diffuse sous le vent, l'homme de bien embaume tous les orients.

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