Allons voir la chose et d'un autre point de vue,
A cause du jeu de la Naissance, ne serait-ce que Celle de l'Univers, la Conscience Se voit, la Conscience finit par Se voir et Elle Se voit tout d'abord limitée à la perception de la personne humaine, à la vision de l'ego individuel.
Il y a de nombreux points de vue dans le Nouveau Testament. Il y a tout d'abord ceux des quatre Évangiles et, d'un certain point de vue et, pour simplifier, on peut dire que "Marie" (Matthieu 1:18) est "la Personne" que l'on découvre en premier, puis "Joseph" car son rôle est fondamental pour qu'Elle révèle Ce qu'elle porte en Elle. Dans la vie spirituelle, tout est une question d'attitude et si notre attitude est bonne, il n'y a pas de raison pour que "Marie" qui est aussi "Mavie", ne révèle pas toute sa richesse, toute sa vérité, toute sa sainteté. Dieu est-il autre chose ? Les Écritures sont des livres de Connaissance de Soi et notre pensée ne peut que s'en éloigner lorsque notre attitude manque de considération, de respect et de beauté comme peut l'être l'attitude de "Joseph" sur laquelle nous reviendrons. "Joseph" qui sait s'effacer pour que Dieu Se révèle.
La Conscience... Donc d'un certain point de vue, Il y a d'abord la "Marie" puis Ce qu'elle porte en Elle et avec Cela qu'Elle donnera à voir, qu'Elle mettra au monde, grâce à l'attitude de "Joseph", on découvre Ce qu'Elle représente. Car c'est la "chose" qu'Elle met au monde qui lui donne toute Son importance, toute Sa valeur. Si l'on réfléchit, c'est Ce que "Marie", pour ne pas dire "Mavie" manifestera qui lui donnera sa valeur.
Chaque Vie porte en elle une richesse insoupçonnée, un trésor qui lui est propre et qui mérite d'être mis au jour, découvert. Pourquoi donc ne paraît-Il pas ou si rarement ? Pourquoi sommes-nous réduits à vivre dans l'ignorance de Ce que nous portons en nous ? Il est important de s'interroger et, à ce sujet.
De même "Si j'avais compris, "comme je le fais maintenant", Ce que ma Vie renferme, il me semble que j'aurais eu une autre attitude, il me semble que j'aurais tout au moins essayé de la connaître."
Ainsi que cela s'illustre dans les Évangiles, nous sommes sur terre, nous venons au monde, pour découvrir la Vie, notre Vie, en l’éprouvant car on ne saurait La connaître autrement.
Il est un fait que nous venons au monde
pour découvrir la Vie en l'éprouvant.
A noter que la sainteté n'est pas ce que le monde entend sous ce nom car une vie peut être apparemment dans le péché, dans la mondanité, dans la superficialité et même condamnable aux yeux de certains, et cependant être bienheureuse comme celle des saints qui jouissent de la félicité éternelle. C'était le cas par exemple du bienheureux Michou (vidéo W) qui, lors de la rédaction de ces lignes, "est parti en voyage", suivant son expression.
De la vie de celui qui a su devenir mature tout en restant un éternel enfant, ceci :
" Dès que je fus en âge d'aller au catéchisme, ma grand-mère, très croyante, tint à ce que je suive les leçons du curé L'Herbier. Il fallait lire des extraits de la Bible, on nous expliquait tel ou tel passage, les rituels de la messe, ce qu'ils signifiaient par rapport aux Évangiles. On faisait de petites prières en allumant des bougies, on dessinait, on coloriait de grands panneaux qui seraient affichés dans l'église… C'était à la fois sérieux, mais sans pression, c'était même plutôt apaisant ! Un peu plus tard, je fus choisi comme enfant de chœur ; ce qui me plaisait énormément, c'était le « déguisement » ou plutôt l'aube blanche que nous portions. Nous servions monsieur le curé sagement. Pour moi, le cérémonial devant les paroissiens ressemblait à un acte théâtral : le père L'Herbier en était l'acteur principal et nous, enfants de chœur, nous étions les seconds rôles, les figurants aux encensoirs, aux bougies… si j'ose dire. On jouait aux petits anges tout en étant de véritables petits démons… J'aimais être le servant, un assistant précieux qui présente au curé l'aspersoir, la cuillère à encens, et les maintes génuflexions chaque fois que je passais devant le tabernacle. C'est surtout les chœurs des chants religieux avec les autres qui me grisaient : une sorte de spectacle où nous retenions l'extrême attention de tous les paroissiens. J'étais fier d'être un des premiers rôles, des premiers acteurs de ces mises en scène religieuses.
Depuis, je suis toujours resté fidèle à la religion catholique, sans être, je l'avoue, très pratiquant. Mais est-ce obligatoire ? On peut croire différemment, et ça n'est pas malsain (sans mauvais jeu de mots). Je crois que c'est important de croire en quelque chose, peu importe ce que c'est, peu importe la religion, pourvu que nous soyons tolérants, ouverts aux autres et à l'écoute de ceux qui en ont besoin… Tout au long de mon existence, à chaque gros souci, que ce soit affectif ou matériel, je fais le signe de croix. Lorsqu'à chaque anniversaire je reçois d'innombrables bouquets de fleurs, je ne manque jamais de faire fleurir l'église Saint-Jean, place des Abbesses, pour que tout le monde en profite… " (Michou, chap. 7, P52)
Croire avec un esprit d'ouverture et avec bienveillance
"en quelque chose"
qui ne Se définit pas, qui ne Se limite pas
mais qui est, c'est justement cela croire en Dieu.
Croire avec et non sans !
Quand on croit sans, c'est le Mauvais qui S'exprime et cela peut s'observer partout. Car le simple fait de croire "en quelque chose", de croire en ceci ou en cela ou encore en soi, ne met pas à l'abri du Mauvais. Le simple fait de penser "Je crois en Dieu" ne permet pas d'y croire car pour croire "en", il faut entrer dans la Vie et on ne peut entrer sans avoir un esprit ouvert et bienveillant.
Il est facile de juger et de condamner celui qui ne nous ressemble pas, celui qui n'est pas comme les autres et qui a même l'audace de dire ce que devrait être la religion alors qu'il n'a pas fait de grandes études théologiques (N). Mais il est beaucoup plus difficile de reconnaître la valeur de Celui-qui-était et qui S'est exprimé, manifesté et donné à connaître dans la chair. Notons l’Évangile selon saint Jean où "le Verbe" Se révèle dans la chair, s'ouvre ainsi :
Ainsi en est-il aussi pour le lotus sacré lorsqu'il s’épanouit en révélant son cœur proéminent avec ses innombrables pétales. Il est important d'avoir un esprit ouvert, si on veut le recevoir en héritage.
Si seulement les hommes pouvaient s'ouvrir, ils s'épanouiraient comme ce lotus, et ils comprendraient que le simple fait de mépriser le contenu de Son jardin qui est aussi Son église, Celle qui rassemble toutes les fleurs, tous les bouquets, tous les parfums, toutes les Paroles de Vérité, les condamne à rester dehors. On peut entrer dans une église et ne pas entrer dans Son Eglise si l'on reste enfermé. Car quand on méprise Ses fleurs, on méprise aussi le jardinier, celui qui Se révèle, d'une façon ou d'une autre, avec chacune d'entre-elles. Par quel miracle peut-on s’approcher de Celui que l'on méprise, sans même en avoir conscience ?
Tant qu'il n'y a pas une égale considération envers toutes les fleurs de Son jardin, même les grands lys, les grands hommes, les grands sages, les grands saints peuvent nous aveugler et nous interdire d'apprécier les simples fleurs qui sont celles qui "Le ravit" par dessus tout, parce qu'elles sont restées simples, conformes à ce quelles étaient. Plus une fleur est sophistiquée et plus elle s'éloigne de Sa beauté originelle et plus elle s'en éloigne et plus elle perd Son parfum, Sa Vérité. Aujourd'hui, les fleurs naturelles se font de plus en plus rares...
Pour aller plus loin avec "Michou", avec Celui qui est "né en riant ! " (P28), voir le chapitre ... de cette étude, après avoir étudié les chapitres précédents qui permettent de prendre conscience de Qui S'est manifesté aussi bien humainement que divinement. A noter que l'on ne saurait croire "en Dieu" en restant à l'extérieur, sans entrer dans la Vie, sans entrer dans Son jardin (intérieur).
Pour avoir la vision de l'Unité, il découle du plus simple bon sens que des rassemblements d'éléments distincts à la fois semblables et complémentaires doivent s'opérer, rassemblements que l'on pourra facilement observer dans les Évangiles, rassemblements autour d'un seul et même point de ralliement, d'un seul et même centre d'intérêt, d'un seul et même Être.
Aussi différentes qu'elles puissent être en apparence, le simple fait de rassembler avec intelligence et avec goût, telles des fleurs, tout ce que les Écritures mettent à notre portée, comme toutes les expériences de la vie, pour réaliser “notre bouquet”, constitue l'essentiel du travail spirituel.
En ce qui concerne les expériences de notre vie, le résultat, ce qui en résultera, sera différent selon la Pensée qui prédominera sur notre vie : “Tout ce que je vis est une suite d'événements dépourvus de finalité” ou “Tout ce que je vis n'existe que pour me conduire à la Réalisation de Ce que “je suis” afin que je puisse en vivre.”
Dans cet état d'esprit, on en arrivera aussi à voir que tout Ce qui existe, absolument tout, n'existe finalement que pour nous permettre d'en prendre Conscience et par là même Connaissance. De fait, tout peut devenir une source d'inspiration, tout peut nous ouvrir les portes sur un monde nouveau, jusqu'alors inconnu.
Pour avoir la vision d'un bouquet, de “notre bouquet”, c'est-à-dire d'un ensemble, d'Un tout, d'Un qui est tout, d'Un qui est Unique aussi - car comme nous pouvons facilement le voir ici chaque bouquet, de même que chaque vécu est unique - il est nécessaire de rassembler, de réunir avec intelligence tout ce que la vie nous donne pour le réaliser car c'est seulement ainsi que le parfum de notre vie, le parfum qu'elle renferme hermétiquement pourra s'exhaler. Cette notion de Réalisation est fondamentale dans la constitution de “notre bouquet”. Sans elle, tout reste éparpillé, rien n'a de sens, rien ne ressemble à rien, tout est vécu en vain, gaspillé. Sans elle, on ne peut avoir le parfum unique, le parfum précieux de notre Vie.
Aussi belles que puissent être toutes les fleurs, c'est comme si on recevait une voiture en pièces détachées. Chaque pièce est importante, chaque pièce est précieuse et pourtant, aussi longtemps qu'elles ne sont pas rassemblées et assemblées, il est évident que cette voiture ne nous conduira pas très loin. Ainsi en est-il lorsque l'on ne s'efforce pas de réaliser “notre bouquet”. Nous avons quantité de matériaux à notre portée mais, d'une façon générale, nous n'en faisons rien d'utile, rien de constructif. L'Unité n'est pas une notion intellectuelle mais quelque chose qui se réalise et dont on devient témoin, témoin de cette réalisation, témoin de sa réalisation.
Notre vie est un contenant, un flacon et l'absence de considération en est le bouchon qui, certes, la préserve mais nous interdit de la découvrir, de l'apprécier à sa juste valeur. Puisse son parfum, ce parfum précieux, ce parfum de grand prix, être répandu sur notre tête. Car ce parfum-là, c'est aussi celui de l'immortalité. Il demeure, il ne s'estompe pas. Ce parfum-là, nous le découvrirons est celui de l'Être véritable qui ne meurt que pour demeurer à jamais et que Jésus représente parfaitement dans les Évangiles.
Mâ Sûryânanda Lakshmî répétait : “Si c'est Dieu qu'on cherche, c'est Dieu qu'on trouve”. Et si c'est la Vie qu'on cherche à découvrir et que l'on considère vraiment, alors où qu'elle soit et sous quelle forme qu'elle se présente, c'est la Vie, sa Vie qu'on trouve obligatoirement car qui d'autre qu'Elle se donne en spectacle et s'illustre en tout et partout ?
La reconnaissance de Michou, le prince bleu de Montmartre, par la Première Dame...
Dès à présent, on pourra retenir ces mots qui se rapportent à celui qui a cessé d'être limité à son apparence : "ici, c'est chez lui", car ils seront très utile pour saisir quelque chose de Celui qui Se révélera en finalité sur la croix entre deux individus.
Et de la quatrième section des Stances de la Loi intitulée "Les fleurs" :
51. Une belle fleur haute en couleur, mais sans parfum, telle est la parole bien frappée, mais stérile de qui ne fait pas ce qu'il dit.
52. Une belle fleur haute en couleur, parfumée, telle est la parole bien frappée, mais féconde de qui fait ce qu'il dit.
53. D'un tas de fleurs on tire de quoi faire bien des guirlandes : une fois né, un mortel doit faire maint bien.
54. Santal, tagara ou jasmin, le parfum des fleurs ne diffuse pas sous le vent. Au contraire le parfum des hommes de bien diffuse sous le vent, l'homme de bien embaume tous les orients.